Bien que Malte soit connu pour ses paysages magnifiques et ses nuits agitées à Paceville, le pays possède une histoire tellement riche que ses vestiges font encore écho aujourd’hui.
Mais quel est réellement son passé ? Comment l‘arabe et l’anglais ont pu venir s’installer dans la culture maltaise ?
Nous vous partageons donc aujourd’hui les dates clés de l’Histoire de Malte.
De la préhistoire au Moyen-Âge
Dès la Préhistoire, vers – 5200 avant J-C, Malte voit arriver une première présence humaine. Des pêcheurs venants tout droit de Sicile et qui ont pour objectif de venir s’y installer et d’y former une civilisation.
Mais c’est vers – 800 avant J-C que l’Histoire vient se bousculer. En parlant de Phéniciens, ils y installent brièvement une colonie puisque ce sont les Grecs, un siècle plus tard, qui y fondent leur propre colonie à l’emplacement où se trouve aujourd’hui Mdina.
Malte prend alors son nom du latin Melita qui signifie « refuge » et de Mellita en grec qui veut dire « abeille ». Avec l’histoire, Malte a fini par prendre se faire nommer île de Miel et nous la connaissons toujours sous ce nom à ce jour.
Jusqu’ici étant une île plutôt pacifiste, Malte passe sous le contrôle de Carthage en – 265 avant J-C et se trouve alors impliqué dans les guerres qui opposent Carthage à Rome, que l’on appellera par la suite les « Guerres Puniques ». Malte se retrouve alors sous le contrôle des Romains.
C’est au Moyen Âge, après avoir été un des carrefours principaux des routes maritimes de la Méditerranée, que Malte finit par se faire envahir par les Arabes.
Très vite toute la population est convertie à l’Islam. Toute la culture de Malte repose alors sur celle des musulmans et ils font de Mdina, la capitale de l’île de miel.
Il faut bien se l’avouer, cette importante occupation laisse beaucoup de traces dans notre société aujourd’hui.
Et c’est pourquoi, la langue maltaise possède toujours des racines arabes très prononcées. En 1127, les musulmans se font chasser par la domination sicilienne et sont forcés de quitter l’île. Bien que la population se rechristianisera, elle gardera tout de même la langue arabe.
De la renaissance à l’époque moderne
Arrivé à la Renaissance, Charles Quint, un empereur germanique et roi d’Espagne concède Malte à l’Ordre des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Avec pour volonté de construire des fortifications afin de défendre la religion chrétienne face aux Ottomans. Cet ordre se nommera par la suite l’Ordre de Malte.
Il faudra attendre 1565 pour que 40 000 hommes turcs débarquent sur l’île pour la protéger avec en tête de gagner la bataille contre les Ottomans.
C’est ce que l’on appelle la bataille du Grand Siège de Malte, le 13 septembre 1565. Jean Parisot de La Valette, grand maître des chevaliers de l’Ordre construira, entre 1566 et 1571, une nouvelle capitale plus proche de la mer et celle-ci portera le célèbre nom : La Valette.
C’est à partir de 1798 que l’Ordre perdra sa domination quand Napoléon Bonaparte décidera d’envahir l’île maltaise. Pour lutter contre ce dernier, la population fait appel aux anglais afin de chasser les français « post revolution » mettant en cause toute la religion chrétienne et ses fondements. C’est en 1800 que les français finiront par se rendre en se réfugiant dans La Valette.
Suite à cet événement, l’empire britannique en profite alors pour bâtir une véritable colonie sur l’île. Mais les habitants continueront de revendiquer leur indépendance face au pouvoir.
Il faudra laisser passer les deux Guerres Mondiales pour que le 21 Septembre 1964, Malte devienne définitivement un pays indépendant et appartienne au Commonwealth. En 1974, l’île se voit devenir une République et obtient son premier président, Anthony Mamo.
Enfin, c’est en 2004 puis en 2008 que Malte intègre l’Union Européenne ainsi que la zone euro.
Les vestiges d’une indépendance proclamée
Outre les paysages magnifiques que peut cacher l’île, l’architecture de Malte est une association de culture qui a su donner au fil du temps le style emblématique de l’île : la pire calcaire maltaise à la douce couleur de miel.
De plus, les langues parlées sont toutes liées à son histoire. Elles sont aujourd’hui garantes d’une indépendance proclamée à travers ses multiples conflits entre les différentes civilisations.
Le maltais, la langue nationale et officielle du pays, est un doux mélange entre l’arabe et l’italien dû aux occupations pendant plusieurs siècles.
Mais Malte et l’Angleterre ont un lien particulièrement fort en raison de la longue colonisation britannique et occupe aujourd’hui une place prépondérante sur le plan socio-politique. C’est pourquoi, l’anglais est aujourd’hui la deuxième langue officielle de l’île de miel.